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Il n’y a pas à espérer de mieux que nos larmes pour nous soutenir, nous le savons. Et si le Seigneur des dieux ne nous donne que les larmes comme rempart contre l’oppression, c’est que ces larmes peuvent le plus sûrement du monde nous mener tendrement vers des cieux toujours plus dégagés, tant notre douleur est grande.
Dieu donc est là.
Alors nous combattrons les larmes à la main.
De ces larmes incontrôlables tout autant que salvatrices. Salvatrices par la passion qu’elles signifient, par l’obligation qu’elles nous offrent de ne croire qu’en nos faiblesses pour nous sauver un jour de tout ce dégradant mépris pour la beauté du cœur.
C’est pour cela sans doute que je pleure souvent. Que je laisse glisser ces larmes de sang tout le long de mon corps. La couleur pourpre a ses avantages : on peut même dire que les reflets qui sortent d’elle comme les éclats d’une pépite, sont les effet de son indomptable splendeur. De sa splendeur intemporelle, tant il est vrai que c’est depuis la nuit des temps que se propage sont enivrant pouvoir de séduction. Le pourpre domine en tout l’ensemble de nos espoirs, de nos défaites, de nos victoires, aussi, sur le présent comme à propos de l’avenir, qui ne peut manquer d’être radieux à la vue de nos efforts impénitents pour la formation d’un monde fait de respect de l’autre et de disparition totale de toutes oppression. Car on ne peut nier que l’oppression disparaîtra nécessairement de la surface du globe. Un jour du moins.
           Mais l’Homme est obstiné, et le labeur des artisans de paix risque de se prolonger encore un bon moment, nous en sommes conscients comme nous sommes conscients de la perfide illusion de la beauté – beauté que nous croyons pourtant seule capable de nous montrer la voie royale, celle du cœur.

 

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Proposition

          De la folie d'amour, qu'est-ce qu'on a fait ? Cette fadeur qui nous étouffe et qui nous tue. Il faut que cela cesse. Il nous faut vivre éternellement la grâce et ne plus avoir peur. Toujours être pour l'autre ce que l'on est vraiment. Ne pas dire non, jamais. Et puis s'abandonner, brûler de tous les feux ; à en mourir. Et en mourir. De l'énergie qui en découle créer le beau. Sans concession, s'abandonner à l'autre. Émouvoir la nature au point de la faire suffoquer peut-être.
          Car enfin, pourquoi donc on s'obstine à dire que l'on ne s'aime pas ? C'est quoi ce besoin de pleurer seul, cette peur ? C'est le mystère.
          On meurt des temps figés, des questions inutiles, des engagements faciles. Mais rien n'empêchera jamais les méchants d'être méchants, la bête immonde d’être à certains vitale, le malsain d'être immuable. L'arme absolue ne combat plus que l'innocence et, pacifiés, nous sommes l'agneau face au couteau.
          C'est la mélancolie qui nous sauvera, un jour, tout à la fin, de tout ce miasme incohérent et sans visage, de cette horreur qui fait pleurer, de cette souffrance. C'est de cette paix qu'il nous faut, le coeur attendri de soi-même et des autres, de cet appel où tout s'effondre pour renaître.

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