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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 02:45
On n’oublie rien quand sur les champs de bataille on a perdu l'âme sœur. Mais c'est surtout qu'on aime à la légère. Succinctement. Il n'y a là rien d'exceptionnel, mais rien de bon non plus. Le général, en ce point précis, ne peut sauver le particulier. On meurt ensemble devant l'audace de nos contemporains à n'être que des faibles en amour fou. Tout est bien mort, sans l'autre ; rien n'est réel, même. C'est bien cela que chaque adulte sait. Et c'est là qu'est le crime : ils savent l'amour. Ils connaissent bien l'Amour. Alors ? Alors les enfants meurent. Et de sale mort. Seuls.
Tout n'est qu'absence.
Une balle. Un flingue.
Seulement voilà, il faut compter avec l'amour des autres, l'amour de l'humanité, la sagesse, la philosophie, que sais-je encore... il faut que rien ne cesse dans nos envies, alors il faut canaliser, assouvir de façon non spontanée, de façon calculée.
Le goût sucré de la raison fait oublier souvent que rien n'empêche d'être déraisonnable, de savoir vivre le temps présent sans se fourvoyer à n'être qu'un sauveur de l'humanité, un journaliste, un politique ou pire encore, un curé, un psychiatre.
Car rien ne vaut la mort quand il s'agit d'amour.
De l'amour.
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Proposition

          De la folie d'amour, qu'est-ce qu'on a fait ? Cette fadeur qui nous étouffe et qui nous tue. Il faut que cela cesse. Il nous faut vivre éternellement la grâce et ne plus avoir peur. Toujours être pour l'autre ce que l'on est vraiment. Ne pas dire non, jamais. Et puis s'abandonner, brûler de tous les feux ; à en mourir. Et en mourir. De l'énergie qui en découle créer le beau. Sans concession, s'abandonner à l'autre. Émouvoir la nature au point de la faire suffoquer peut-être.
          Car enfin, pourquoi donc on s'obstine à dire que l'on ne s'aime pas ? C'est quoi ce besoin de pleurer seul, cette peur ? C'est le mystère.
          On meurt des temps figés, des questions inutiles, des engagements faciles. Mais rien n'empêchera jamais les méchants d'être méchants, la bête immonde d’être à certains vitale, le malsain d'être immuable. L'arme absolue ne combat plus que l'innocence et, pacifiés, nous sommes l'agneau face au couteau.
          C'est la mélancolie qui nous sauvera, un jour, tout à la fin, de tout ce miasme incohérent et sans visage, de cette horreur qui fait pleurer, de cette souffrance. C'est de cette paix qu'il nous faut, le coeur attendri de soi-même et des autres, de cet appel où tout s'effondre pour renaître.

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