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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 23:50
Voici venu le temps du Carême. Quarante jours de modération, dans notre alimentation bien sûr, mais aussi dans nos paroles, dans nos colères illégitimes au profit de colères légitimes. Mais également quarante jours d’une longue méditation. Souhaitons que dans nos yeux, au bout du compte, transparaissent plus souvent des regards de bonté, de compassion. Surtout envers celui qui nous a blessé, parfois sans le savoir.
« Seigneur ! Ecoutes les maux du monde. Et portes notre désarroi. Prends pitié de nous pour nos violences, notre inhumanité, les cœurs que nous avons brisés. Et vois comme nous sommes aussi propre à pleurer, donc à saisir toutes les douleurs du monde. Guides-nous vers des lendemains radieux où l’Homme ne sera plus ennemi de l’Homme, mais en paix avec lui-même. Loin du mépris, de la connerie et de la haine. Loin de la guerre, l’humanité rendue au rang de bête immonde, loin de ce qu’il est hélas convenu d’appeler, depuis longtemps déjà, la déshumanité.
            Soit dans nos cœurs, et porte encore la croix que nous portons, toi qui l’as déjà portée. Car nous savons que tu t’es fait chaire pour que nos sentiments se transforment pleinement par le chagrin, les larmes, et le bonheur aussi. Saisis notre faiblesse et, comme toi seul peux le faire, transformes-là en ce qu’elle est naturellement : notre force. Oui, notre force est dans notre faiblesse. Fais qu’à notre tour, nous en soyons convaincus. Laisses-nous poser les armes qui tuent le monde créé et rends-nous à nous-mêmes. Laisses nos désespoirs faire de nous des « artisans de paix ». Des artisans de ta paix.
            Tu sais comme nous désertons les églises, tu sais qu’on ne lit plus l’évangile. Mais tu sais aussi que nous t’aimons. Alors, par l’immensité de ton amour, modifies en profondeur nos personnes, au sein de ce monde, sans refuge autre que toi, pour qu’elles accèdent à la conscience de ta beauté, de ta bonté ».
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Proposition

          De la folie d'amour, qu'est-ce qu'on a fait ? Cette fadeur qui nous étouffe et qui nous tue. Il faut que cela cesse. Il nous faut vivre éternellement la grâce et ne plus avoir peur. Toujours être pour l'autre ce que l'on est vraiment. Ne pas dire non, jamais. Et puis s'abandonner, brûler de tous les feux ; à en mourir. Et en mourir. De l'énergie qui en découle créer le beau. Sans concession, s'abandonner à l'autre. Émouvoir la nature au point de la faire suffoquer peut-être.
          Car enfin, pourquoi donc on s'obstine à dire que l'on ne s'aime pas ? C'est quoi ce besoin de pleurer seul, cette peur ? C'est le mystère.
          On meurt des temps figés, des questions inutiles, des engagements faciles. Mais rien n'empêchera jamais les méchants d'être méchants, la bête immonde d’être à certains vitale, le malsain d'être immuable. L'arme absolue ne combat plus que l'innocence et, pacifiés, nous sommes l'agneau face au couteau.
          C'est la mélancolie qui nous sauvera, un jour, tout à la fin, de tout ce miasme incohérent et sans visage, de cette horreur qui fait pleurer, de cette souffrance. C'est de cette paix qu'il nous faut, le coeur attendri de soi-même et des autres, de cet appel où tout s'effondre pour renaître.

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